Il y a très longtemps, les chrétiens ont raconté que, lorsqu’elle arriva à la fin de sa vie, Marie – la maman de Jésus – fut accueillie par son Fils au Ciel.
Selon la tradition, les apôtres furent miraculeusement réunis auprès d’elle. Marie s’endormit doucement, entourée de leurs prières.
Son corps fut déposé dans un tombeau… mais trois jours plus tard, il avait disparu. À la place, on ne trouva que des fleurs et des linges pliés : Dieu l’avait élevée au Ciel, corps et âme.
On appelle cet événement l’Assomption, un mot qui signifie “élévation”.

Dès les premiers siècles, les chrétiens ont voulu se souvenir de ce jour.
En Orient, on parlait de la Dormition (endormissement) de Marie. En Occident, on a retenu le mot Assomption.
Au VIᵉ siècle, l’empereur byzantin Maurice fixa la date au 15 août. En France, cette fête est célébrée depuis plus de 1200 ans !
On y chante des cantiques, on bénit des bouquets de fleurs et d’herbes, et on décore les statues de Marie.

Au XVIIᵉ siècle, le roi Louis XIII et la reine Anne d’Autriche n’avaient pas d’enfant après 22 ans de mariage.
Ils prièrent la Vierge Marie avec ferveur… et en 1638, la reine attendit enfin un bébé.
Pour remercier Dieu et Marie, le roi fit un geste exceptionnel : il consacra la France entière à la Vierge, par un texte officiel appelé le vœu de Louis XIII.
Il demanda qu’on célèbre chaque année, dans tout le royaume, de grandes processions et messes le 15 août.

Depuis ce vœu, la fête de l’Assomption prit un éclat particulier en France.
Partout, on sonnait les cloches, on portait la statue de la Vierge décorée de fleurs, on chantait et on priait ensemble.
Aujourd’hui encore, le 15 août reste un jour férié, avec des célébrations religieuses, des processions, mais aussi des moments festifs en famille ou au village.