Revue des traditions populaires (début XXᵉ siècle)

Récits historiques sur les coutumes d’Épiphanie en France

Manuscrits et chroniques relatant les pratiques familiales autour de la galette

Partager la galette est presque un petit jeu familial :

1. On coupe la galette en parts égales.

On prévoit souvent une part en plus. On l’appelait autrefois la part du pauvre : une tradition ancienne qui consistait à réserver une part pour un visiteur inattendu ou pour quelqu’un dans le besoin.

2. Le plus jeune enfant se met sous la table.

C’est lui qui décide, sans voir, à qui revient chaque part. On lui demande :

« Pour qui cette part ? » Et il répond de manière totalement au hasard. C’est ce qui garantit une distribution juste et amusante !

3. Qui trouve la fève devient roi ou reine d’un jour.

La personne qui découvre la fève porte la couronne en papier. Parfois, elle choisit un « roi » ou une « reine » avec elle. Dans beaucoup de familles, celui qui a la fève doit acheter ou préparer la prochaine galette !

Aujourd’hui, la galette des rois est une tradition familiale, joyeuse et accessible à tous. Elle se partage :

à la maison

à l’école

au travail

avec les amis

dans les associations

C’est l’occasion de commencer l’année dans la bonne humeur. La fève amuse les enfants, la galette régale tout le monde, et chaque famille a ses petites habitudes.

La galette traverse les siècles parce qu’elle parle de partage, d’équité, de convivialité : trois valeurs simples que les enfants comprennent très bien.

La galette des rois n’est pas qu’un gâteau : c’est une tradition ancienne, joyeuse et pleine de sens. Elle mélange histoire, gourmandise et moments en famille.

Que tu préfères la galette feuilletée ou la brioche aux fruits confits, l’essentiel est de la déguster ensemble, de rire, et d’attendre avec impatience qui deviendra le roi ou la reine d’un jour.

Belle fête de l’Épiphanie… et bonne galette !

Le 6 janvier, on célèbre depuis très longtemps une fête appelée Épiphanie. Cette fête rappelle la visite de trois voyageurs venus d’Orient, appelés dans la tradition les rois mages, qui apportèrent des présents à l’Enfant de Bethléem.

Au fil des siècles, les familles ont pris l’habitude de partager un gâteau en ce jour-là, pour marquer la fête et se souhaiter une bonne année.

Ce geste – partager un gâteau pour désigner un roi d’un jour – existait même avant, dans l’Antiquité : on cachait déjà une fève dans un gâteau pour un petit jeu de tirage au sort. Plus tard, la fête chrétienne a repris ce symbole en lui donnant une nouvelle signification.

Résultat : la galette des rois est née d’un mélange d’histoire très ancienne et de coutumes joyeuses.

Au Moyen Âge, on partageait déjà un gâteau le jour de l’Épiphanie. Chaque famille faisait sa galette, souvent simple, parfois accompagnée d’une prière ou d’un chant.

Au fil du temps, cette tradition a traversé les époques. Même lors des périodes difficiles, les familles tenaient à conserver ce moment de fête en janvier. De nombreux textes anciens rapportent que l’on cachait déjà une fève dans le gâteau, et que chacun espérait devenir le « roi » de la journée.

Aujourd’hui encore, la galette est un moment de joie et de partage, dans les écoles, les familles et même dans certaines mairies ou associations.

Il existe deux grandes galettes en France :

➤ Dans le Nord et à Paris : la galette feuilletée

pâte feuilletée dorée

garniture sucrée (souvent à l’amande, appelée frangipane)

dessins sur le dessus

fève cachée à l’intérieur

C’est la version que l’on voit le plus souvent dans les boulangeries.

➤ Dans le Sud : la couronne briochée

brioche moelleuse en forme d’anneau

parfumée à la fleur d’oranger

décorée de fruits confits colorés

ressemble à une couronne de roi

Cette couronne briochée est une fierté régionale. Dans certaines familles, on la préfère à la version feuilletée !